GMES & Africa au Cameroun : les décideurs dans la gestion de l’eau et des ressources en eau sensibilisés

C’était au cours d’un atelier organisé à Yaoundé, le 22 octobre, sous l’égide de la Commission internationale du bassin Congo-Oubangui-Sangha (Cicos).

Après Kinshasa le 28 septembre, Brazzaville le 12 octobre, la capitale camerounaise a accueilli à son tour le 22 octobre dernier, les experts du programme continental GMES & Africa, initiative conjointe de l’Union européenne et de l’Union africaine.  Occasion pour acteurs et décideurs camerounais de s’approprier les résultats qui contribuent à une meilleure prise de décision dans la mise en œuvre de politiques de gestion de l’eau et des ressources naturelles du pays. L’objectif étant de les sensibiliser sur l’intérêt et la pertinence des services et produits développés qui démontrent les applications pratiques de l’observation de la terre sur le terrain.
« L’intérêt de ce projet pour les populations du bassin du Congo en général et celles du Cameroun en particulier, est qu’il nous permet de mieux apprécier nos ressources naturelles à travers les observations spatiales. Les données qui sont collectées et traitées permettent à tous les utilisateurs de s’en servir pour bâtir des projets plus concrets », a indiqué le Directeur des Ressources en eau du ministère de l’Eau et de l’Energie, Mamoudou Ousman, représentant du ministre empêché. Il s’agit par exemple, poursuit-il, de la construction de ports, des adductions d’eau, et même de la protection des espèces naturelles dans le bassin.

Stations spatiales
Il faut dire que la mise en œuvre du projet GMES & Africa, programme qui s’achève en décembre 2021, aura permis d’installer dans les pays membres, des stations de réception satellitaire. « Il fallait aussi développer et consolider des services ou des applications pour les différents usagers de l’eau, notamment pour la navigation », souligne Georges Gulemvuga, directeur des Ressources en eau de la Cicos et coordonateur du projet. Ce dernier ajoute qu’il a également fallu « renforcer les capacités des personnes pour obtenir une masse critique des experts nationaux qui soient capables d’utiliser les technologies innovantes ». Enfin, conclut l’expert de la Cicos, « il fallait que les décideurs et les parties prenantes soient sensibilisés pour l’appropriation des résultats acquis ». La responsabilité des Etats membres est désormais d’assurer la maintenance de ces stations installées sur leur sol.

 

 

 

 

 

Signalons que le Cameroun dispose de trois stations de réception satellitaires dont une est installée à l’aéroport de Yaoundé, une autre à l’Université de Yaoundé I et gérée par le département de géographie, puis enfin une autre qui est au Centre de recherches hydrologiques (CRH). « La station de réception dont a bénéficié le CRH permet de collecter des données d’observation de la terre et surtout d’assurer le suivi des ressources en eau », indique Jean Claude Ntonga, Chef du centre de recherches hydrologiques (Crh). A l’issue de l’atelier de Yaoundé, l’on annonce la mise sur pied d’un comité GMES national pour assurer la coordination des informations et données observées à travers les différentes stations dont dispose le Cameroun.

10.11.2021