Le bassin du Congo – poumon de l’Afrique

Situé en plein cœur de l’Afrique, le bassin du fleuve Congo s’étend à travers dix pays, sur un territoire sept fois plus grand que l’Allemagne. C’est le deuxième plus grand bassin du monde après celui de l’Amazone.
(photo ©Heike Grebe)

Intégration régionale et gestion transfrontalière des ressources en eau

Le processus de développement durable des infrastructures est un moteur important pour la croissance économique de la région. Malgré l’urgence, les infrastructures hydrauliques doivent être conçues en tenant compte de leur impact sur l’environnement et de leurs effets potentiels dans d’autres États membres.
(photo ©Jorn Schumann)

Transport Fluvial – Un important potentiel économique pour la région

Le fleuve Congo est l’une des principales voies de communication en Afrique Centrale, utilisée tant pour le transport des passagers que le transport des marchandises. On estime à plus de 25.000 km l’étendue du réseau des voies navigables en amont de Kinshasa-Brazzaville.
(photo ©Tobias Mohn)

Centre Régional de Formation en Navigation Intérieure (CRFNI)

Depuis 2009, le CRFNI a formé plus de 1500 membres d’équipage et agents administratifs. En 2013, le ministre des Transports de la RDC a rendu obligatoire pour tous les capitaines d’obtenir un certificat auprès du CRFNI pour naviguer sur le fleuve.
(photo ©Tobias Mohn)

Présentation générale

Le bassin du Congo occupe la deuxième place mondiale en termes de superficie des bassins versants (environ 3,7 millions de km2), derrière le bassin amazonien.

AFRIQUE_grands bassins Le fleuve Congo en constitue l’épine dorsale. Les navigateurs portugais en rendirent compte la première fois en Europe sous un double nom: Congo, du nom des populations riveraines du bas fleuve et du royaume établi sur ces contrées ; et Zaïre, déformation de nzadi qui signifie « eau » en kikongo.

Bassin_Sous_bassins

Bien que ses quelques 4.700 km le relèguent à la huitième place mondiale, derrière l’Amazone mais aussi le Mississippi-Missouri, les grands fleuves sibériens, ou même son voisin le Nil, le Congo exhibe un débit plus remarquable : 40.000 m3/s au niveau de Kinshasa (200.000 m3/s pour l’Amazone), soit quinze fois plus puissant que le Nil.

Il est de plus considéré comme l’un des fleuves les plus profonds au monde (220 m de profondeur par endroits).

(Source : Encyclopaedia Universalis 2014 et Oberg, 2008)

Le Fleuve Congo

De sa source située dans le sud du Plateau Katanga (près du village de Musofi) jusqu’à Kisangani, le cours supérieur du fleuve Congo (Haut Congo) porte le nom de Lualaba. Avant sa rencontre avec la Rivière Lomami, près des Chutes de Boyoma, il se brise en plusieurs rapides, tels les légendaires « Portes de l’enfer ».

Changement d’identité en aval de Kisangani : le Lualaba devient le Congo (ou Moyen Congo), lequel court à travers la forêt équatoriale jusqu’au Pool Malebo, où se situe Kinshasa. Dépourvus de cascades, les 1.734 kilomètres du Moyen Congo font l’affaire des navigateurs.

Bassin_rivieres principalesGonflé successivement par l’Oubangui, la Sangha et le Kwa-Kasaï, son plus gros affluent (10 000 m3/s en moyenne), le Congo se resserre ensuite en un corridor de moins de deux kilomètres de largeur, profond et puissant.

C’est avec le Bas Congo que s’achève le périple. Traversant les Monts de Cristal entre Kinshasa et Matadi, il creuse une gorge profonde, déroulant une série de cascades et de rapides parmi les plus longues du monde et offrant un potentiel hydroélectrique parmi les plus remarquables.

Près de Boma, le fleuve s’étend et forme un estuaire long de 80 kilomètres, et s’élargissant sur 10-15 kilomètres à son embouchure atlantique (port de Banana).

(Sources : Problématique de l’eau en RDC, rapport technique du PNUE, 2011 ; Encyclopaedia Universalis 2014)

profil

Lancement du projet MESA

(Photo ©UE/ MESA)

Le coup d’envoi des activités du projet de Surveillance de l’Environnement pour la Sécurité en Afrique « MESA » a été donné à Yaoundé en République du Cameroun. C’était au cours d’un Atelier Régional qui a regroupé les 15 et 16 juillet 2014, tous les pays de la CEMAC et la République Démocratique du Congo. Ce forum régional a été suivi d’un Atelier National le 18 juillet 2014, qui a permis d’organiser la coordination et le suivi des activités du Projet au niveau du Cameroun.

Durant deux jours les représentants des États et les Experts de la CICOS ont planché sur les enjeux du projet MESA en Afrique Centrale dont la thématique porte sur la « Gestion des Ressources en Eau » et de son apport dans l’amélioration des connaissances et des systèmes de prévisions relatifs à l’utilisation des ressources en eau.

 

Ils ont défini les contours des mécanismes de coordination et de suivi du projet. Au cours des séances en groupes de travail, ils ont peaufiné la liste des acteurs concernés et identifié les canaux de communication les plus appropriés pour inciter à la prise de décision. Il a été ainsi mis sur pied un Comité régional de coordination composé des Ministres en charge de l’Eau des États de la CEMAC et la RDC et dont le Secrétariat est assuré par la CICOS et la Commission de la CEMAC. Un Comité Technique Régional a également été créé avec comme parties prenantes les Directeurs des Ressources en eau de tous les pays concernés avec pour mission de servir de passerelle entre les Comités nationaux de coordination et le Comité régional de coordination. La journée du 18 juillet a été consacrée à la mise en place du Comité National de Coordination qui sera piloté par le Ministère de l’Eau et de l’Énergie.

Avant de se séparer, les participants ont adopté un calendrier de travail avec comme premières activités la mise en place des comités nationaux de coordination dans tous les autres pays.

Le projet MESA qui a succédé au Projet AMESD (Programme de Surveillance de l’Environnement en Afrique pour un Développement Durable), a pour vocation de s’appuyer sur les acquis de ce dernier, afin d’aider les gouvernements des pays membres de la CEMAC et à la RDC ainsi que les institutions régionales en charge de la gestion de l’environnement, à mieux prendre en compte les données satellitaires dans la définition et la mise en œuvre de leurs politiques de gestion des ressources environnementales.

Relief

Belle, géante, cette cuvette est la mieux dessinée de toutes celles qui constituent l’Afrique tropicale à l’ouest des grands lacs.

Bassin_RELIEF

« (…) ; autour d’elle, le cercle des reliefs périphériques se ferme presque complètement. On ne trouve guère de montagnes dignes de ce nom (les plus remarquables sont les hauts volcans qui dominent à l’ouest et au nord-ouest le lac Kivu), mais surtout des plateaux, plus élevés à l’est (où ils atteignent 3 000 m au-dessus de la terminaison septentrionale du lac Tanganyika, et dépassent 2 000 m dans la région de Lubero, à l’ouest du lac Édouard) qu’à l’ouest (où l’altitude s’abaisse à moins de 1 000 m dans toute la portion médiane comprise entre les hauts plateaux angolais, et la partie septentrionale relevée du plateau camerounais) et au nord (dorsale Congo-Tchad, appuyée sur le massif de Yadé, à l’ouest, le Dar-Challa, à l’est). »

Bassin_types de terrain

« (…) Cette bordure de hautes terres, remarquablement continue, ne s’interrompt qu’à l’extrême nord et à l’extrême sud. Du coude de l’Oubangui, on gagne le bassin du Chari sans rencontrer d’autre relief qu’un gradin d’une centaine de mètres de commandement ; la ligne de partage des eaux se tient entre 600 et 700 m, l’Oubangui coulant aux environs de 400 m. À l’opposé du bassin, le passage est encore plus insensible des hauts affluents du Lualaba et Kasaï à ceux du Zambèze. Chevauchant l’équateur, le fond de la cuvette correspond aux régions enserrées par la boucle du Congo, ou traversées plus à l’ouest par le bas Oubangui et la Sangha inférieure. Les reliefs sont insignifiants, l’altitude est de 300 à 400 m. C’est ce que les Belges avaient pris l’habitude d’appeler la « cuvette centrale » congolaise. Des glacis, en forme de plateaux étagés ou inclinés, assurent la jonction entre la cuvette centrale et les reliefs du pourtour. Les uns, gréseux, apparaissent plus ou moins « structuraux » (modelés sur une couche géologique) ; d’autres ont le caractère de surfaces d’érosion tertiaires et même secondaires arasant, surtout sur le revers oriental, les terrains précambriens vigoureusement plissés, ainsi que les granites ou les gneiss fondamentaux. »

Biodiversité

Bien que le bassin du Congo n’englobe pas l’intégralité du bassin forestier homonyme (un bloc de 2 millions de km2 qui s’étend des côtes du golfe de Guinée à l’ouest aux montagnes du rift Albertin à l’est), il en embrasse plus des trois quarts.

Les forêts du bassin du Congo contiennent, après celles de l’Amazonie, le deuxième plus grand massif de forêts tropicales denses et humides (souvent nommé « deuxième poumon de la planète »). Elles abritent la plus importante biodiversité d’Afrique (60%), comprenant par exemple 14.000 espèces de plantes, ou côté animal, des espèces remarquables comme l’okapi, le bongo, le bonobo et le gorille.

Bassin_Végétation80% des forêts d’Afrique centrale s’étalent entre 300 et 1.000 m d’altitude. Au centre de la Cuvette congolaise s’étendent 220.000 km² de forêts marécageuses ou inondables avec une diversité réduite par rapport à la Basse-Guinée ou l’est de la RDC (du moins si l’on s’en tient à l’état actuel des connaissances), mais avec un taux d’endémisme botanique assez important.

Les franges nord et sud du bloc forestier sont constituées de forêts semi-décidues qui finalement laissent la place à une mosaïque de savanes et de galeries forestières, moins riches sur le plan botanique mais supportant d’importantes populations de grands mammifères. Les deux cartes suivantes montrent l’ensemble des zones protégées qui témoignent de l’exceptionnel patrimoine naturel du Bassin.

Bassin_Sites RAMSAR Bassin_Aires protégées

(Source : Etat des Forêts 2006, Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo)

Hydrologie

Le débit annuel du fleuve, remarquable, est assez stable avec 41 000 m3/s à Kinshasa/Brazzaville, du fait de l’homogénéité relative du climat équatorial, caractérisé par l’absence d’une réelle saison sèche et du rôle de tampon des grands marécages de la forêt tropicale de la Cuvette Centrale à basse altitude.

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Le débit du Congo est influencé par une série complexe de facteurs, mais dans l’ensemble, le Congo est plus constant que bien d’autres fleuves africains car de grandes sections de son bassin se situent au-dessus et en-dessous de l’équateur, dans la trajectoire de la zone de convergence intertropicale. Toutefois, il y a une certaine variabilité annuelle, décembre étant le mois où le débit est maximal et juillet – août les mois où le débit est le plus faible. Les affluents provenant du sud, comme la rivière Kasaï, comportent deux périodes de basses eaux et deux de hautes eaux par an. Par contre, les affluents provenant du nord, comme l’Oubangui, ne comportent qu ́une seule période de hautes eaux, ce qui implique que le régime du fleuve principal varie d’un endroit à un autre (Shahin, 2002).

Depuis 1960, il y a eu une diminution générale du débit ce qui coïncide avec la diminution des précipitations signalée par les stations météorologiques principales.

(Source: Chapitre 9 du rapport Les Forêts du Bassin du Congo – Etat des Forêts 2008. Eds : de Wasseige C., Devers D., de Marcken P., Eba’a Atyi R., Nasi R. et Mayaux Ph., 426 pages, Office des publications de l’Union européenne, 2009).

Climat du bassin

 

Bassin_zones agro-ecologiques

 

 

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CICOS SDAGE : Etat des Lieux

S’entendre sur les symptômes d’un patient, c’est déjà faire un pas important vers le diagnostic, vers un traitement et vers une meilleure santé. De même, s’entendre sur l’état des lieux des ressources en eau du bassin, c’est faire un grand pas vers une « Vision Partagée » de ce que devrait être l’avenir de la gestion des eaux dans le bassin et vers la définition des mesures à mettre en œuvre pour y parvenir. L’État des Lieux est une analyse de la situation des eaux dans le bassin, sous divers aspects : les ressources disponibles, en quantité et en qualité, leurs relations avec l’environnement et avec l’évolution climatique, les menaces qui pèsent sur elles, les usages qui en sont faits, les contraintes qui limitent ces usages, qu’il s’agisse de la gouvernance de l’eau, des infrastructures pour sa mobilisation et son exploitation, ou de la gestion de cette ressource irremplaçable.

CICOS SDAGE: Etat des Lieux

Historique

Au lendemain des indépendances, l’intérêt d’exploiter les ressources en eau du fleuve Congo est devenu majeur. Le besoin de concertation en la matière s’est fait de plus en plus ressentir. Les accords inter-états de l’Union Douanière et Économique de l’Afrique Centrale (UDEAC) et la République Démocratique du Congo matérialisent la convergence d’intérêts économiques vitaux entre les États. Ceux-ci s’inspirant des cadres de coopération et d’expériences héritées des puissances coloniales, ont développé d’autres mécanismes de coopération bilatérale (Congo-Centrafrique, Congo-République Démocratique du Congo) et multilatéraux (Congo-République Centrafricaine-République Démocratique du Congo).

Afin de renforcer l’intégration régionale dans le bassin du Congo et de promouvoir une coopération solide entre les États en matière de navigation fluviale, les experts de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et ceux de la République Démocratique du Congo, avec l’appui technique et financier de la CEA, ont élaboré et fait adopter en 1999, par l’ensemble des États concernés, le « Code de Navigation Intérieure CEMAC/RDC ».

 

Par la suite, ils ont approuvé la proposition de la CEA de mettre en place un organisme de gestion de bassin, chargé de la mise en application dudit code, à l’instar des autres organismes de gestion de bassins tels que le Rhin, le Mekong, le Niger…

Pour concrétiser ce projet, les Chefs d’États des quatre pays riverains (République du Cameroun, République du Congo, République Centrafricaine et République Démocratique du Congo) ont signé le 6 Novembre 1999 l’Accord instituant un Régime Fluvial Uniforme et créant la Commission Internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS).

L’avènement de la CICOS comme organe intergouvernemental apporte ainsi une solution durable aux limites des mécanismes de coopération initiés par le passé.

Voici quelques dates clés de l’évolution de la CICOS :

21 novembre 2003 Signature de l’Accord Instituant un Régime Fluvial Uniforme et créant la Commission Internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha avec comme mandat la Promotion de la Navigation Intérieure.
27 novembre 2003 Nomination du 1er Secrétaire Général de la CICOS, Monsieur Benjamin NDALA.
1er mars 2004 Démarrage effectif des activités de la CICOS à Kinshasa, ville du siège
24 septembre 2005 Signature de l’Accord de siège entre la RDC et la CICOS.
22 février 2007 Signature de l’Additif à l’Accord instituant un Régime Fluvial Uniforme et créant la CICOS par l’élargissement de ses missions à la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE).
13 décembre 2007 L’Angola obtient le statut d’observateur de la CICOS.
2 avril 2010 Nomination du 2ème Secrétaire Général de la CICOS, Monsieur Simon SAKIBEDE.
mars 2010 Adhésion de la République Gabonaise en tant que cinquième Etat membre de la CICOS.

L’année académique 2014 au Centre de Navigation de la CICOS démarre sous de meilleurs auspices

Remise officielle des salles de classe réhabilitées et du matériel didactique

Photo : Un professeur donne des explications sur la mécanique navale au Chef de La Coopération ainsi qu’aux autres invités (©Kathrin Sirtl)

Le lundi 27 Octobre 2014, le Centre Régional de Formation en Navigation Intérieure (CRFNI) de la Commission Internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS) a servi de cadre à une importante cérémonie officielle. Il s’agissait de l’inauguration de plusieurs salles de classes réhabilitées suivie de la remise du matériel didactique, d’un minibus et d’une voiture 4×4 mis à la disposition du CRFNI par la Coopération Allemande.

L’évènement a été marqué par la présence du Secrétaire Général de la CICOS, Mr Simon SAKIBEDE, du Directeur du CRFNI, Mr Déocard Mugangu Bisimwa, et du Chef de la Coopération de l’Ambassade d’Allemagne en RDC, Mr Simon Stumpf, ainsi que des différents partenaires techniques et financiers de la CICOS.

Avant la cérémonie officielle, les invités ont bénéficié d’une visite guidée des salles de classe par le Directeur du Centre, qui a permis à chacun d’une part, d’apprécier les classes réhabilitées et d’autre part de suivre l’application pratique du nouveau matériel par les professeurs et les étudiants du Centre. A cet effet, les professeurs ont donné des explications aux invités par rapport à la mécanique navale et sur bien d’autres sujets.

L’appui technique et financier au CRFNI est l’un des projets phares de la Coopération allemande à la CICOS. Depuis 2007, la GIZ appuie  la CICOS dans les secteurs de la navigation intérieure et de la gestion de l’eau. L’objectif de la CICOS dans la navigation est notamment de réduire le temps, les coûts de transport et le nombre d’accidents sur le fleuve. Plusieurs études effectuées par la CICOS ont relevé que le manque du personnel navigant qualifié constitue l’un des plus grands défis. C’est dans cet esprit que l’Allemagne appuie la CICOS dans le cadre du projet de Gestion Transfrontalière de l’Eau dans le Bassin du Congo (GETRACO) pour le développement du CRFNI depuis sa création.

Concrètement, la GIZ a financé cette année la réhabilitation d’un bâtiment, la mise à disposition de bancs pour les étudiants, de deux véhicules et du matériel didactique pour les différentes unités d’enseignement. S’ajoute à cela le Fonds de Consolidation de la Paix (FCP) de la KfW, qui soutient la construction d’un dortoir pour les étudiants, d’une capacité de 21 chambres et qui sera terminé au mois de juin 2015. Ce dortoir permettra l’accueil d’environ 100 étudiants, ce qui facilitera la réception des étudiants des autres Etats membres de la CICOS en dehors de la RDC. Il s’agit notamment du Cameroun, du Congo-Brazzaville, de la Centrafrique et du Gabon.

Le CRFNI/CICOS a organisé entre 2009 et 2014 plus d’une quarantaine de formations continues, dans divers domaines tels que le recyclage des capitaines, le perfectionnement des commissaires fluviaux et lacustres ainsi que la maintenance des moteurs. Globalement ce sont plus de 1.500 personnes qui ont bénéficié des formations offertes par le CRFNI. Depuis 2013 le centre offre aussi les formations initiales pour les capitaines et mécaniciens navals. Pour cette année académique 2014-2015, 103 étudiants sont inscrits, et ce n’est qu’un début. Comme l’a souligné M. Stumpf  lors de son discours pendant la cérémonie officielle: « La formation du personnel navigant constitue un point de départ incontournable ».

Le Secrétaire Général de la CICOS, M. Simon SAKIBEDE qui a reçu les clés des véhicules des mains de M. Stumpf sous les applaudissements des participants, a remercié la Coopération Allemande pour son appui constant au développement du Centre Régional de Formation en Navigation Intérieure.

 

Le Chef de la Coopération de l’Ambassade de l’Allemagne, le Secrétaire Général de la CICOS et le Directeur du CRFNI avec les partenaires et les stagiaires du centre (©Kathrin Sirtl)

Plateformes des concertations nationales pour un schéma directeur du Bassin du Congo : vers une vision commune

Le SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) est un document d’orientation stratégique pour l’aménagement et la gestion des ressources en eau dans le bassin du Congo. Il constitue le plan de gestion de la CICOS dans le secteur de l’eau.

Cet important schéma directeur est élaboré en fonction des besoins exprimés par les Etats, sur la base d’une compréhension commune des enjeux dans le bassin.

Une caractéristique essentielle : sa mise en œuvre s’articule sur une approche participative, principe clé de la GIRE (Gestion Intégrée des Ressources en Eaux définie par la conférence de Dublin en 1998) et de sa bonne gouvernance.

C’est donc à travers des ateliers nationaux et régionaux, regroupant les parties prenantes directement concernées par le domaine (comme les directions générales ministérielles de l’environnement, de l’agriculture, ou encore les ONG environnementales et les acteurs du secteur privé exploitant l’énergie hydroélectrique ou des brasseries, etc.), que le partage d’informations techniques, de besoins, de priorités et d’initiatives concrètes sera pertinent. Telle est la démarche adoptée par la CICOS.

C’est ainsi que les premiers ateliers des Etats Membres de la CICOS ont été organisés en octobre et novembre 2014, afin de définir un état des lieux, suivant le calendrier ci-après :

Trois autres séquences d’ateliers internationaux auront cours en 2015 et 2016, pour réfléchir sur les thèmes suivants, nécessaires à la synthèse du SDAGE:

Avec l’aide du Gouvernement de la République Fédérale d’Allemagne (via le projet GIZ-GETRACO) et du bureau d’étude international GFA, la CICOS synthétisera cette connaissance concertée, et la valorisera dans la définition de sa stratégie couvrant les cinq prochaines années.

Gestion de l’Eau : « On ne gère que ce que l’on connaît »

Vers un outil de modélisation et d’allocation des ressources en eau du bassin du Congo

Sur invitation du Secrétariat Général de la Commission Internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS) et avec l’appui du Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM), il s’est tenu le 25 septembre 2014 à Brazzaville, l’atelier régional portant sur les scénarios d’aménagement du modèle d’allocation des ressources en eau du bassin du Congo.

Cet atelier, avait pour objectif de valider ces scénarios d’aménagement. Tout au long des travaux, un besoin impératif de récolte des données a été identifié, notamment par rapport aux données hydrologiques du Cameroun ainsi qu’aux données sur les infrastructures hydrauliques de la République du Congo et de la RDC.

Projet Congo-Hycos : Table ronde des bailleurs de fonds

Une table ronde des bailleurs de fonds s’est tenue le 26 septembre 2014 afin de leur soumettre le projet Congo HYCOS en vue d’obtenir des financements pour la phase opérationnelle de ce projet.

Le Coordonnateur du projet Congo HYCOS, Dr Luc Sigha Kamdjou, a présenté le projet dans ses grandes lignes en expliquant sa raison d’être, sa genèse et son importance pour le bassin du Congo.

Les bailleurs de fonds ont fait part de leur réel intérêt pour ce sujet et ont convenu des étapes suivantes :

Organisation

La CICOS compte trois organes :

Le Comité des Ministres (Organe décisionnel)
Il définit la politique d’aménagement et d’exploitation des cours d’eau du Bassin. Il est composé des Ministres en charge de la navigation intérieure et des Ministres en charge de la gestion des ressources en eau.

Le Comité de Direction (Organe d’avis)
Il est chargé de préparer les délibérations du Comité des Ministres. Il comprend trois membres par pays, dont deux issus du Ministère en Charge de la navigation intérieure, représentant respectivement l’Administration des transports fluviaux et les exploitants fluviaux; le troisième membre représente le Ministère en charge des ressources en eau (un expert).

Le Secrétariat Général (Organe d’exécution)
Dirigé par un Secrétaire Général, le Secrétariat Général est l’organe exécutif de la CICOS qui a la charge de mettre en oeuvre les prescriptions du Comité des Ministres suivant les missions fixées par les Etats membres. Il est composé de quatre directions, de six services rattachés et de plusieurs experts en navigation fluviale, en gestion transfrontalière des ressources en eau et en environnement.

En outre, le Secrétariat Général a mis en place des Comités Nationaux de Suivi. Ceux-ci sont des structures localisées dans les Etats membres en vue d’assurer le suivi des activités de la CICOS ainsi que la mise en application des décisions dans les Etats. Chaque Comité comporte un coordonnateur (Membre du Comité de Direction de la CICOS relevant du Ministère de tutelle technique du pays).

Organigramme_CICOS